No title
Dans un champ, la nuit où l'on s'est quittés,
Je déambulais, perdue dans mes pensées,
J'étais seule, et pourtant, quelque chose m'invitait à penser le contraire.
Quelque chose, quelqu'un, peut importe.
Je n'étais plus seule.
Le vent soufflait dans les arbres,
Faisant ainsi frissonner leurs feuilles
Créant d'inquiétantes formes à terre.
La lune me regardait.
Je n'étais plus seule.
Sa lumière froide semblait dominer mon être,
Ses formes murmurer ton nom.
Pour me narguer, pour me rappeler ton visage,
Pour me rappeler à la cruelle réalité.
Je n'étais plus seule.
De ses griffes, elle m'arrachait à mes espoirs,
M'inquiétait par sa forme indistincte,
M'attachait à ses rayons trompeurs,
Puis lâchait prise, au Petit Matin.
J'étais seule.